Stop aux pratiques de battre les femmes au foyer dans le territoire de Masisi

Résumé

La normalisation du phénomène de la femme battue au foyer dans le territoire de Masisi est le résultat des inégalités profondes entre les hommes et les femmes, renforcées par des pratiques discriminatoires et des barrières socio-culturelles.

Cette situation engendre des violences domestiques et des injustices qui affectent gravement les femmes de la région.

Pour atteindre l’objectif de zéro femme battue au foyer à Masisi, il est essentiel d’engager un plaidoyer auprès des autorités locales et des institutions compétentes pour mettre fin à ces pratiques néfastes.

Analyse de contexte

Les inégalités entre les hommes et les femmes vivant dans le territoire de Masisi sont le résultat de certaines pratiques coutumières qui établissent des distinctions de statut entre les deux sexes.

Malheureusement, le chemin de l’éducation ne favorise pas les femmes. Les règles qui régissent le système éducatif sont discriminatoires envers les femmes.

Certaines familles ne considèrent pas normal de scolariser leurs filles au même titre que leurs garçons, en particulier lorsque les ressources sont limitées.

Les établissements scolaires appliquent des règles strictes qui excluent les jeunes filles enceintes de la poursuite de leurs études. Malheureusement, les discriminations que les femmes subissent au sein de leur communauté, de leur famille et de leur foyer persistent malgré les dispositions de la Constitution de la RDC, qui prévoit une réserve de 30 % des postes pour les femmes au sein des institutions du pays, la criminalisation de toutes formes de violences faites aux femmes et la reconnaissance d’un héritage familial équitable pour les héritiers, hommes et femmes, tel que prévu par le Code de la famille.

Cependant, l’application effective de ces lois se heurte à des obstacles liés à l’instabilité des institutions et à la suprématie des pratiques coutumières sur l’application stricte de la loi écrite.

Cette inertie fait que les femmes vivant dans le territoire de Masisi sont traitées de manière indigne au sein de la communauté, de leur famille, de leur foyer et dans le milieu professionnel.

Dans certaines familles, le partage de l’héritage est source de controverse, car les femmes sont souvent totalement ou partiellement exclues de l’héritage.

Des arguments coutumiers sont avancés pour justifier cette exclusion, bien qu’ils n’aient aucune base juridique.

Il est également important de signaler que les femmes vivant dans le territoire de Masisi sont confrontées quotidiennement à des injustices dans l’accès, la possession et le contrôle des ressources économiques.

L’agriculture étant la principale source de revenus dans cette région, les femmes fournissent souvent plus d’efforts que leurs partenaires masculins dans le cycle de production agricole, allant du défrichage des terres à la vente des récoltes.

Malgré ces efforts, ce sont encore les hommes qui ont le pouvoir de décider de l’utilisation de ces ressources économiques.

De telles pratiques contribuent à maintenir la pauvreté dans les foyers, provoquent des disputes, des séparations de couples, des violences physiques et psychologiques à l’encontre des femmes, une crise de confiance entre les époux et les épouses, une crise de confiance entre les épouses et leurs belles-familles, des violences domestiques et le phénomène des « femmes battues », etc.

Recommandations

  1. Sensibiliser les communautés locales sur les droits des femmes et l’importance de l’égalité des genres pour prévenir les violences domestiques.
  2. Renforcer les capacités des autorités locales, y compris l’administrateur du territoire, les forces armées et la police, pour garantir la protection des femmes victimes de violences.
  3. Impliquer les chefs coutumiers et les leaders locaux dans la promotion de l’égalité des genres et la lutte contre les violences faites aux femmes.
  4. Mettre en place des mécanismes de soutien aux victimes de violences domestiques, y compris des services d’assistance juridique et psychologique.

En unissant nos efforts et en agissant de manière coordonnée, nous pouvons mettre fin à la normalisation du phénomène de la femme battue au foyer dans le territoire de Masisi, pour un avenir plus juste et équitable pour tous.

 

 

 

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